Arnaud De Kimpe, pilote de la Kawasaki ZX 10R Superstock Players #56, vise un Top 5 à domicile.
Comment abordes-tu ce rendez-vous « au pays » : physiquement et mentalement ? As-tu suivi une préparation particulière ?
Physiquement, tout va bien à part une petite douleur à l’épaule droite consécutive à une chute à l’entrainement il y a trois semaines et qui constitue une petite gêne pour les virages à gauche. Sinon tout est parfait et je me suis préparé physiquement comme je le fais pour les autres courses. Mentalement aussi, je n’ai pas à me plaindre même si en tant qu’indépendant dans le secteur automobile, je suis touché de plein fouet par la crise, ce qui encombre, parfois, l’esprit. Mais quand la course est là, j’oublie tout et l’envie de briller devant son public met le moral au top.
Connaitre le circuit : est-ce un avantage sur une course d’endurance ? Dans quelle mesure ?
Au niveau de la vitesse, il n’y a pas d’avantage particulier, en endurance, surtout pour une course de 24 heures. Par contre, au niveau du pilotage, et donc de la fatigue, il peut y avoir un léger plus de connaître le circuit car tu appréhendes mieux les zones où tu peux te « reposer » un peu.
Quelles sont tes ambitions cette année ? Au Championnat et, plus particulièrement, à Spa.
À Spa, nous visons le top 5 en Stock et nous pensons avoir les moyens de nos ambitions. Par contre, pour le championnat, la situation s’avère plus compliquée car notre abandon aux 24 Heures du Mans ne nous facilite pas la tâche. La crise actuelle, déjà mentionnée plus haut, compromet également notre recherche de partenaires, ce qui hypothèque notre présence au Bol d’Or en septembre et donc notre classement en fin de championnat. Un bon résultat ici à Spa, pourra, peut-être, débloquer la situation. Wait and see…
Si on t’avait dit, il y a 10 ans, que tu ferais l’EWC à Spa, quelle aurait été ta réaction ?
Je me serais directement demandé comment faire pour assurer ma place dans un team et avoir encore un niveau décent pour ne pas être ridicule. Plus sérieusement, c’est un rêve qui se réalise et ce retour à Spa est primordial pour le développement et la reconnaissance de l’endurance moto en Belgique. Et c’est pour cela que le retour d’une manche du championnat mondial sur le plus beau circuit du monde est un superbe atout. Vivement les 4 et 5 juin !
