Le numéro #880 de Moto 80 consacre un vaste dosser à la passionnante histoire de Laverda.
Marque particulièrement innovante dès sa naissance, en 1949, à Breganze, en Vénétie, Laverda a connu une existence aussi tumultueuse que passionnante. Les belles italiennes ont marqué leur époque, avec des motorisations parfois étonnantes. Aujourd’hui, Laverda, c’est surtout une belle endormie…
Texte Ivar de Gier/Vincent Marique – Photos Archives A. Herl et Photo Diudarillo
De nombreuses marques italiennes sont apparues au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Et c’est finalement assez logique. En effet, l’Italie avait beaucoup souffert du conflit et le pays avait un énorme besoin de moyens de transport peu onéreux. Les constructeurs motocyclistes existants et de nouveaux fabricants se concentrèrent sur la production de motos les plus diverses, qui devaient être à la fois légères et faciles à entretenir, avec des moteurs 2-temps de conception simple. Quelques-uns de ces constructeurs choisissaient une voie légèrement différente, avec des moteurs 4-temps. L’un d’eux était le Dr. Francesco Laverda, un entrepreneur de Breganze, en Vénétie. Il provenait d’une famille de techniciens de talent, qui avaient fait preuve d’un bel esprit d’innovation dans de nombreux domaines.
Francesco Laverda souhaitait développer un petit deux-roues motorisé qui ressemblait davantage à une véritable moto qu’à un cyclomoteur. Son moteur devait se distinguer par son efficience et sa facilité d’entretien. Cette moto devait consommer peu et, surtout, être innovante. Il commença à travailler sur ce projet en 1947. Il n’était pas seul, collaborant avec un jeune technicien talentueux, Luciano Zen. Celui-ci allait passer toute sa vie chez Laverda et y mener une très belle carrière. Dans les années qui suivirent, différents prototypes furent assemblés et testés par des amis de Francesco Laverda. En 1950, sa première moto était prête à entrer en production, sous le nom de « Laverda ». C’est le 13 octobre 1949 qu’est née officiellement « MOTO LAVERDA – Dott. Francesco Laverda S.A.S. ». Cette entreprise prenait le relais d’une autre possédant une longue tradition dans le développement, la conception et l’exportation à l’échelle mondiale de véhicules agricoles. Cette nouvelle entreprise Laverda allait très rapidement se faire un nom dans un nouveau domaine.
La Turismo entre en scène
La première Laverda fut baptisée Turismo. Il s’agissait d’une charmante petit moto dotée d’un monocylindre 4-temps de 75 cm3. Elle ne pesait que 65 kg et pouvait atteindre en pointe une vitesse de 70 km/h. Bien pensé, le petit moteur culbuté disposait d’un bloc quasi « carré » avec des valeurs d’alésage et de course de 46 x 45 mm. Il développait une puissance maximale de 3 ch à 5.200 tr/min. En 1951, la Turismo était rejointe par un autre modèle, plus sportif, la Sport. Et un an plus tard encore, la gamme accueillait la Carenata. Celle-ci disposait d’une cadre en tôle d’acier, mais elle ne rencontrait pas le succès sur le plan commercial. En 1952, Laverda présentait une nouvelle version de la Sport. Une machine au look particulièrement sportif, rapidement surnommée « Tarantina ». Un nom qui trouvait son origine dans la première victoire en compétition d’une Laverda. En effet, la même année, Nino Castellani remportait la course Milan-Taranto, une épreuve très difficile de 1.400 kilomètres de long, sur sa Laverda 75 cm3. (…)
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