La volonté de concilier mobilité et plaisir se traduit par un marché de la moto en progression.
En 2015, le nombre de nouvelles immatriculations de motos et de scooters s’est élevé à 22 922 unités, ce qui représente une augmentation d’un peu plus de 4 % par rapport à 2014. Deux éléments contribuent à expliquer cette tendance : le deux-roues motorisé est considéré comme une solution de mobilité, mais est aussi associé à une idée de plaisir et d’amusement, grâce au plus grand choix de modèles proposés à prix intéressants. Les immatriculations de cyclomoteurs enregistrent elles aussi une forte progression. Les chiffres de FEBIAC (la Fédération belge de l’automobile et du cycle) en apportent la preuve.
2015 a été une bonne année pour le secteur des deux-roues motorisés : 22 922 motos et scooters neufs ont été immatriculés (une hausse de 4,09 % par rapport à 2014) et 13 015 cyclomoteurs neufs (une augmentation de 46 %). Pour Stijn Vancuyck, conseiller deux-roues motorisés chez FEBIAC, ce succès est en partie lié aux problèmes de mobilité. Compte tenu des embouteillages qui paralysent les villes et les autoroutes, les cyclomoteurs, scooters et motos offrent une solution intéressante pour se rendre assez rapidement d’un point A à un point B. "Le Belge cherche un moyen de transport personnel qui lui permet d’effectuer des trajets porte à porte facilement et à un coût raisonnable : la marche pour de courtes distances, le vélo si le parcours ne dépasse pas 5 kilomètres, un cyclomoteur, une moto légère ou un scooter jusqu’à 20 kilomètres, une moto ou un scooter plus puissant au-delà de 20 kilomètres", explique Stijn Vancuyck.
Modèles
Les scooters représentent 32 % des nouvelles immatriculations. Environ deux tiers sont des scooters d’une cylindrée inférieure à 125 cc. Ces deux-roues offrent aussi une solution de mobilité intéressante pour les détenteurs d’un permis de conduire B : s’ils ont leur permis depuis deux ans, ils peuvent en effet conduire une moto 125 cc sans passer d’examen supplémentaire. (Une formation de 4 heures en auto-école est cependant obligatoire si le permis de conduire B a été délivré après le 1er mai 2011). Il faut noter les bons chiffres des motos 125 cc, dont la part augmente de plus de 11 %. Ce succès s’explique en partie par le fait que les jeunes de 18 ans désireux de rouler à moto doivent commencer par une 125 cc. Certains conducteurs préfèrent cependant opter pour une 125 cc, même s’ils ont le permis B depuis longtemps, parce qu’ils n’ont pas envie de passer le permis A. "On dirait qu’il y a chez les jeunes une espèce d’engouement pour les motos d’un prix raisonnable", déclare Stijn Vancuyck.
Cela pourrait aussi expliquer la progression du ‘basic roadster’ qui, avec 18,6 %, représente le plus grand segment moto. Dans cette catégorie, la hausse atteint pratiquement 7,5 %. En 2015 et 2014, plusieurs marques ont en outre lancé une série de nouveaux modèles susceptibles de séduire un large public, tant par leur prix attractif que leur équipement. Ces motos ont aussi un côté ‘fun’ non négligeable. Or, les dimensions ‘plaisir’ et ’loisirs’ restent deux facteurs clés dans la décision d’acheter une moto.
La catégorie trail (des motos conçues pour voyager, qui permettent en principe d’emprunter des routes non asphaltées) ne cesse de progresser depuis plusieurs années et 2015 n’a pas fait exception, avec une hausse de 11,4 %. Dans ce segment, les constructeurs ont sensiblement étoffé leur offre ces dernières années. Des marques qui, jusqu’il y a peu, commercialisaient surtout des motos de sport proposent maintenant une gamme plus étendue dans cette catégorie.
Top dix
Un coup d’oeil sur le top dix des modèles révèle la domination de la Vespa du constructeur Piaggio – avec quatre modèles – et de BMW, avec trois motos. La BMW GS, une enduro de voyage, reste le modèle le plus immatriculé. Elle est aussi très prisée pour les déplacements domicile-travail sur de longues distances. Les deux versions de la GS (la GS ‘ordinaire’ et la variante Adventure) représentent conjointement près de 1 000 immatriculations. On trouve par ailleurs six scooters dans le top dix, dont quatre 125 cc (la catégorie qui nécessite juste un permis de conduire B). Le top dix représente 4 295 immatriculations, soit 18,7 % du total.
En termes de nombre d’immatriculations, Honda arrive en tête du classement avec une part de 12,5 %, suivi de BMW (11,4 %), Piaggio (11,1 %), Yamaha (10, 1%) et SYM (5,8 %). Ce top dix représente 75 % du nombre d’immatriculations de motos et de scooters neufs.
Cyclomoteurs
Du côté des cyclomoteurs, c’est surtout le segment des 25 km/h qui a réalisé une forte progression en 2015, passant de 3 281 à 5 274 unités. Dans la catégorie des 45 km/h, le nombre de nouvelles immatriculations est passé de 5 608 à 7 741. Pour la première fois, on dispose des chiffres de ventes de cyclomoteurs sur deux années consécutives car depuis mai 2013, ils doivent également être immatriculés – cette règle vaut aussi s’il s’agit de cyclomoteurs d’occasion ou importés de l’étranger. Cette année, l’obligation d’immatriculation s’applique à l’ensemble du ‘parc existant’. Étant donné que l’année de construction n’est pas toujours mentionnée lors de l’immatriculation, des cyclomoteurs qui font partie du parc existant peuvent être considérés comme neufs ou « mis pour la première fois en circulation ». Ce segment est majoritairement composé de scooters. Des marques comme Piaggio, SYM, Kymco, Neco et Peugeot y sont très largement représentées.
Top dix des modèles 2015
1. BMW R1200GS / 532 exemplaires (-15%)
2. Vespa GTS125 / 519 (-5,5)%
3. Vespa GTS250 / 516
4. BMW R1200RT / 486 (-11%)
5. BMW R1200GS Adventure / 444 (8%)
6. Vespa GTS300 / 433 (-31,9%)
7. Vespa Primavera 125 / 403 (5,8%)
8. SYM GTS 125i / 385 (17,7%)
9. Honda PCX 125 / 357 (-4,5%)
10. Yamaha MT-09 / 320 (56,1%)
Total top dix 4.295 unités