Dans l’ombre du championnat WorldSBK, le WorldSSP tente de trouver sa place. Loin d’être inintéressante, la catégorie recèle de jeunes talents aux dents longues. Parmi eux, Loris Cresson tente de se faire une place au soleil…
Actuellement 12e au classement général, Loris poursuit son apprentissage au sein du Kallio Racing Team, l’équipe championne du monde en 2018 avec un certain Sandro Cortese. Un team dont le professionnalisme laisse présager le meilleur pour l’avenir du pilote Brainois.
Malgré deux top 10 acquis avec la manière en Australie et en Thaïlande, les sentiments de Loris se veulent mitigés. «Les deux premières courses de la saison furent assez positives. Nous avons réussi à obtenir un bon package et cela nous a permis de nous battre aux avant-postes. Mais depuis Aragon, nous éprouvons des difficultés à retrouver le même feeling, principalement par temps froid. L’équipe et moi-même avons beaucoup travaillé pour trouver une solution satisfaisante mais nous n’y sommes pas encore parvenus. Nous mettons tout en oeuvre afin de retrouver notre niveau pour Imola» nous a confié Loris.
Remise en question
Depuis sa victoire en 2018, le Kallio Racing Team a connu quelques changements au sein de son organisation. Outre ces quelques mouvements internes, l’équipe finlandaise aligne cette année trois pilotes.
Des changements significatifs qui impliquent donc une réorganisation afin que chaque pilote puisse bénéficier de l’attention qui lui est due, ce qui semble ne pas encore être le cas. «Cette année, le team compte trois pilotes. Nous éprouvons tous trois quelques difficultés à divers niveaux mais nous constatons néanmoins quelques soucis d’organisation afin que le staff puisse accorder son attention de manière égale à chacun d’entre-nous. Vesa Kallio, notre team manager, en est bien conscient et je sais qu’il fait tout son possible pour régler cette situation au plus vite» explique Loris.
Pour autant, la domination des pilotes du team Bardahl Evan Bros laisse perplexe, ses deux pilotes figurant aux deux premières places du classement général. Déjà bien présent en 2018, le team italien semble avoir franchi un cap cette saison. Et c’est peut-être là où le bât blesse. «Cette saison, nous sommes soutenus par l’usine, ce qui nous permet de bénéficier de solutions techniques significatives, notamment pour nos moteurs, qui sont parmis les plus compétitifs du plateau. Néanmoins, nous constatons la belle progression du team Bardahl Evan Bros. Ils ont abattus un travail considérable cet hiver et ils en récoltent les fruits actuellement. De notre côté, je pense que nous nous sommes un peu trop reposés sur nos acquis de la saison précédente, et nous en payons le prix aujourd’hui. Néanmoins, je reste confiant en notre équipe. Nous disposons d’un très bon matériel mais il nous reste du travail afin que tout évolue dans le bon sens.»
Regain d’intérêt
Vous l’aurez sans doute remarqué, la catégorie des sportives 600cc tombe de plus en plus en désuétude dans les catalogues constructeurs. En cause: un coût de développement élevé, des normes contraignantes et un marché européen qui ne se trouve plus vraiment en accord avec cette recherche de performance. Pour autant, nous sommes nombreux à regretter la disparition progressive et programmée de nos chères hypersports 600, porte d’entrée vers l’univers incroyable des superbike.
Si le motard «routier» voir «pistard occasionnel» se sent quelque peu désemparé, il en va de même pour les teams engagés en compétition qui voient l’offre se réduire comme peau de chagrin. C’est bien simple, le plateau du WorldSSP ne comporte plus que 4 constructeurs!
Avec une R6 aussi véloce qu’agile, c’est Yamaha qui truste le haut du classement. Derrière, la concurrence composée de Honda, Kawasaki et MV Agusta souffre… et le championnat avec! Heureusement, cela pourrait changer prochainement: «Actuellement, les Yamaha se sont positionnées en haut de la hiérarchie et cet investissement de la marque fait bouger les choses. Honda devrait arriver en fin d’année avec une toute nouvelle CBR. Quant à Kawasaki, nous devrions les retrouver avec une nouvelle machine d’ici une à deux saisons et il se pourrait également qu’Aprilia investisse prochainement la classe Supersport!»
Objectif Top 10
Dans les points lors de chaque rendez-vous, Loris entend bien continuer sur sa lancée et intégrer définitivement le Top 10. Pour cela, le pilote du Kallio Racing Team a mis toutes les chances de son côté. «J’ai beaucoup travaillé sur moi-même ces derniers temps» raconte-t-il, «J’ai changé de coach physique et je travaille également beaucoup sur le plan mental; beaucoup de choses se mettent en place afin que je puisse parvenir à mon meilleur niveau. J’ai montré de belles choses l’an passé et j’arrive à Imola confiant et prêt à me battre. C’est une piste mythique que j’apprécie beaucoup. J’y ai terminé 8e en 2017 et j’y ai été très compétitif l’an passé. C’est un tracé exigeant qui correspond bien aux Yamaha en général, et à mon style de pilotage en particulier.»
Le WorldSBK en tête
A l’image de son ancien équipier Sandro Cortese, Loris voit son futur en WSBK. Toutefois, pas question de brûler les étapes! «Le WorldSBK est mon objectif à moyen terme, mais le Supersport reste ma priorité. Cette catégorie est très disputée mais j’ai les capacités de m’y faire un nom. Je reste donc concentré sur mes objectifs. Je veux me donner toutes les chances de m’y battre pour la victoire et pourquoi pas, d’y décrocher le titre!»
Prochain rendez-vous WSBK/WSSP ces 10, 11 et 12 mai à Imola!