Déclinée tout d’abord en versions 401 et 701, la Svartpilen aura finalement dû attendre 2021 pour arriver sur le marché européen en version 125cc. Conçue sur la base moteur et châssis de la KTM Duke 125, elle ne manque assurément pas d’arguments pour séduire, d’autant que son look très design tranche avec celui des motos concurrentes, plus conventionnelles…
Texte Gwendal Salaün
La vie de Husqvarna, entreprise suédoise fondée en 1689, est loin d’être un long fleuve tranquille. Ce qui la rend à la fois intéressante et attachante. La marque se voit, en effet, utilisée par différentes entités distinctes, spécialisées dans l’armement léger, le matériel de jardin, les appareils ménagers, le cycle et, enfin, les motocycles dès 1903. Cette branche qui nous intéresse plus particulièrement fut vendue, en 1987, au groupe italien Cagiva-Ducati, puis à BMW en 2007, avant d’être reprise en 2013 par KTM. Une société appartenant au groupe autrichien Pierer et à son associé, le groupe indien Bajaj Auto, qui détient 49% des parts. C’est dans les usines de ce dernier, en Inde, que sont construites les KTM et Husqvarna jusqu’à 400cc, avant d'être assemblées et finalisées en Autriche. Les modèles off-road et de cylindrées supérieures restent, quant à eux, fabriquées en Autriche. Si KTM développe déjà des modèles routiers et sportifs, le groupe a décidé de miser sur la marque Husqvarna pour développer son offre sur le segment des motos citadines.
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Dès la mise en route, le moteur de la Svartpilen délivre une sonorité agréable et discrète. La boîte à six rapports courts fonctionne parfaitement, avec un verrouillage précis des vitesses et un étagement bien adapté aux évolutions urbaines. Conforme à Euro 5, le monocylindre 4-temps à double arbre à cames s’avère plaisant à l’usage et parfaitement adapté à la ville avec sa puissance de 15ch à 9.500 tr/min et ses 12Nm de couple maxi à 7.500tr/min. Certains diront qu’il manque un peu de caractère et de punch, ce qui n’est pas faux car, bien qu’efficace, il délivre sa puissance de manière très progressive et linéaire, ce qui nécessite de le cravacher en jouant fréquemment du sélecteur pour en tirer la quintessence.
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