24H Spa: tour de piste, suivez le guide!

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Le tour du circuit de Spa-Francorchamps avec Xavier Siméon.

Champion du Monde d’Endurance 2021, aujourd’hui directeur de la filiale moto de Zelos, Xavier Siméon nous emmène pour un tour du circuit. Découverte !

Texte Benjamin Houx

Historiquement, le départ se donnait dans la descente vers le Raidillon. Désormais, à l’instar des autres compétitions à Spa-Francorchamps, le départ se fait du côté des paddocks F1. Les yeux des pilotes sont rivés sur les feux. Dès qu’ils s’éteignent, ils traversent la piste, enjambent leur moto et tracent vers la Source. Pour Xavier Siméon, c’est un virage très amusant à aborder car le freinage est puissant et incite à la dérive. « C’est le virage le plus lent du circuit puisqu’on le négocie autour des 50 km/h », précise Xavier. « C’est le seul virage pris en première vitesse. »

Gaz en grand dans le long droit en aveugle jusqu’à longer le mur des anciens stands en direction du mythique Raidillon. Les pilotes arrivent à fond de 6e puis retapent deux vitesses. « En tant que pilote, le premier gauche n’est même pas vraiment un virage. On attaque l’Eau Rouge tout droit en passant sur le vibreur pour lancer la moto le plus tard possible dans le Raidillon, entre 230 et 240 km/h. Là, il est nécessaire d’être en pleine confiance dans l’exploitation de la moto pour sortir correctement une fois en haut et assurer une bonne vitesse dans la ligne droite. »

Vitesse de sortie

Une fois en haut, point de repos. La cassure à droite en aveugle a tendance à déporter les pilotes vers l’extérieur, pouvant forcer à couper les gaz à l’entame de la ligne droite de Kemmel. « On arrive à 300 km/h et on plonge sur les freins à environ 150m du premier virage des Combes. Là, on laisse aller la moto dans l’enchaînement droite-gauche-droite. »

Ensuite, la descente commence, direction Bruxelles… Le virage de Bruxelles, bien sûr ! Certains pilotes préfèrent conserver la corde tout au long de la courbe. D’autres, comme Xavier, la négocient en deux fois pour favoriser la sortie vers le virage à gauche du Speaker Corner, réaménagé en 2020. La descente se poursuit vers Pouhon, aussi appelé le « Double-Gauche ». « On entre dans le premier virage à 190 km/h et on accélère pour sortir du second à 230 km/h. L’expérience permet de faire la différence dans le second gauche car la trajectoire joue sur la vitesse de sortie », précise le pilote belge.

Plein gaz

Fond de 5e jusqu’aux Fagnes, le pif-paf au changement d’angle très intense. « Ensuite, une fois au virage à droite du Campus, il faut bien s’engager pour assurer une bonne vitesse de passage dans le virage de Stavelot qui suit. Là, on évolue au sein de mon virage préféré car la moto bouge beaucoup. C’est plein gaz sur l’angle et ce sont 5 ou 6 km/h qui font la différence dans le raccordement de l’ancien circuit, près du circuit de karting. Il est important de se concentrer sur ce point de corde pour atteindre une bonne vitesse de pointe jusqu’à Blanchimont et gagner de précieux dixièmes au chronomètre », insiste Xavier.

Dans la longue courbe à gauche de Blanchimont, les pilotes arrivent à fond de 6, à 300 km/h, avant de descendre autour des 260 km/h en 5e pour plonger dans la deuxième partie de la courbe. Les pilotes restent alors à fond jusqu’au panneau des 150 mètres où ils ralentissent à 65 km/h, plongent à droite, changent d’angle et remettent les gaz pour passer la ligne d’arrivée.