Le Team Manager belge du BMW Motorrad World Endurance Team est belge. Et il répond à nos questions.
Un Belge aux commandes d’une écurie officielle, c’est plutôt rare… Est-ce une fierté ?
Oui, bien sûr, mais je suis encore plus fier de ce que notre équipe et nos coureurs ont réalisé ces dernières années. Nous avons terminé à la deuxième place du classement général du Championnat du Monde d’Endurance 2021, en remportant la finale de la saison, à Most, et en montant sur le podium à Estoril et au Mans. Ces performances, c’est ce dont je suis vraiment fier.
Comment t’es-tu retrouvé à la tête du team BMW Endurance ?
J’ai été pilote d’essai pour BMW en 2008, et j’ai signé de bons résultats dans le Championnat allemand en 2009 et 2010, en remportant quelques courses au guidon de la BMW S 1000 RR. Lorsque je suis devenu Team Manager de ma propre équipe, peu de temps après, nous avons remporté sept titres dans le Championnat allemand. Nous avons commencé à diriger l’équipe d’usine il y a quelques années, et nous devons faire du bon travail, car nous venons de prolonger notre contrat.
Quelles sont les grandes lignes de ton rôle…
En bref : faire en sorte que les bonnes personnes occupent les bons postes. Faire en sorte que ces personnes se sentent heureuses, leur donner l’opportunité de réaliser leur plein potentiel. Cela inclut les coureurs, évidemment, mais aussi le personnel. Prenez Steven Casaer, par exemple, notre directeur technique. Pour moi, il est le meilleur technicien de tout le paddock, et sa connaissance du sujet dépasse de loin la mienne. C’est pourquoi je fais entièrement confiance à ses décisions.
Ta connaissance de Spa va-t-elle aider l’équipe ? Si oui, comment ?
Steven et moi sommes tous deux d’anciens pilotes, ce qui aide toujours. Nous connaissons bien ce circuit, nous avons beaucoup d’expérience dans les courses de 24 heures, donc nous savons ce qui est important et ce qui ne l’est pas. Cela pourrait nous donner un avantage, oui.
Quel est l’objectif de l’équipe au championnat, et plus spécifiquement à Spa ?
Après notre abandon au Mans, prétendre au titre mondial cette année sera compliqué. Cela ne veut pas dire que nous ne ferons pas tout ce qui est en notre pouvoir. À Spa, comme dans toutes les autres courses, nous partons avec l’objectif de gagner. Nous avons l’équipe, la moto, les pilotes et les pneus pour y arriver.
Quels sont les points forts et les points faibles de la BMW ?
Pas facile de répondre à cette question… Je pense que nos collaborateurs sont le principal atout de notre équipe. La façon dont nous travaillons ensemble, la compréhension entre chaque membre de l’équipe est vraiment formidable. Quant aux points faibles… Il est indéniable que nous manquons d’expérience dans le Championnat du monde. Suzuki, Yamaha, Kawasaki sont là depuis une trentaine d’années. Nous n’en sommes qu’à notre troisième saison en EWC. Donc, sur certains aspects, nous manquons un peu de connaissances. Aurions-nous terminé au Mans si nous avions eu un peu plus d’expérience ? C’est possible. Mais c’est une leçon apprise, et nous serons plus forts la prochaine fois.
