Pour son deuxième jour d'essai avec Kawasaki, Philippe, notre rédacteur a eu le plaisir de parcourir les routes Espagnole au guidon de la Z1000SX. Compte-rendu.
Je comprends pourquoi, en hiver, les retraités viennent se réchauffer les os sur la Costa del Sol. Hier soir, le ciel était plombé, le vent soufflait, les étoiles étaient inexistantes…
Ce matin, c’est grand bleu et, au lever du jour, le thermomètre flirte déjà avec les 13°C. Mon plato del dia se nomme Z1000SX. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. Pour cette GT sportive: trois contrôles de traction avec possibilité de déconnection et deux cartographies moteur (full ou low), le tout sélectionnable d’un coup de pouce, sans devoir chercher dans un menu sans fin. Un coup de pouce… aidé d’un petit coup d’épaule lorsque vous roulez. Une technique que l’on maîtrise rapidement pour placer manuellement la bulle, disons plutôt le déflecteur efficace jusqu’à 150km/h, en position basse ou haute.
Ensuite, vous pouvez faire rugir les 142ch des 1.040cc du moteur; non sans avoir rempli les deuxgrosses valises fixées très discrètement sur un arrière cadre doté de belles poignées de maintien pour le passager. Ainsi, la bagagerie déposée, la ligne retouchée avec bonheur voici deux ans, conserve sa fluidité. Embrayage et sélection des six rapports d’une boîte bien échelonnée ne sont que bonheur.
Bonheur aussi pour le rendement de ce 4 cylindres. Dans un bruit feutré mais avec quelques vibrations quand même surtout davantage perceptibles à haut régime, il prouve sa souplesse. Même en «six», il reprend comme un beau diable à 1.500tr/min!
C’est simple, vous cherchez souvent la 7e, voire la 8e! Et puis, quelle pêche quand vous essorez la poignée de gaz conventionnelle (on vous l’a dit: sim-pli-ci-té!) pour atteindre comme un boulet les 10.500tr/min de la zone rouge. Ce qui ne gâte rien, la tenue de route, la maniabilité et le ressenti de la direction sont exemplaires, autant dans les longues courbes sans fin ou les virages serrées d’un parcours de 260km qui s’enfonce dans l’arrière-pays (heureux espagnols que de belles routes ils possèdent).
Les suspensions, multiréglables mais manuellement (simple, on vous disait) font aussi bien leur office que le freinage radial et son ABS. Un tableau idyllique pour cette moto confortable proposée à 13.099€ dans sa version de base (deux packs en option possibles), avec comme seules ombres au tableau précisément un tableau de bord aux indications peu lisibles, surtout sous le soleil et, surtout, une consommation qui, au rythme élevé de ma balade que j’espérais sans fin, dépasse les 8 litres aux cent kilomètres. Mais quel pied j’ai pris! Le plaisir d’essence, en somme!
Retrouvez le prix et l'essai complet de la Z1000SX.