La gamme Kawasaki revisitée. Jour 5: la ER-6n

Actualités Motos Philippe Borguet
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Pour son cinquième jour d'essai avec Kawasaki, Philippe, notre rédacteur a parcouru les routes Espagnole au guidon de la ER-6n. Compte-rendu.

 

Parfois, il faut «faire avec». Pour cette dernière journée sur les routes toujours ensoleillées des environs d’Almeria, Kawasaki nous laisse le choix de la monture. Comme cela fait des lunes que je n’ai plus tâté de la ER-6 j’opte pour la petite «Kawette» sans me rendre compte que mes compagnons d’escapades se ruent sur les 1.000 et même sur la H2! Le bicylindre va devoir tricoter pour suivre le rythme, surtout qu’on emprunte d’entrée de jeu une voie rapide. Et déjà, une première surprise. La ER-6n bénéficie quand même d'un évident répondant et l’Akrapovic dont elle est munie m’encourage à mouliner dans les tours.

Sur les routes secondaires qui suivent, je me demande même si le compteur n’est pas défaillant. Il oscille en permanence entre 140 et 160km/h dans le sillage de mes collègues et je ressens moins la prise au vent qu’attendu à ces vitesses. L’habillage du tableau de bord est pourtant plutôt succinct. Je dois, sans mal, jongler avec les six vitesses et les 72ch pour conserver le régime moteur entre 9 et 11.000tr/min, la limite de la zone rouge. Mais même à ce régime dément, le bicylindre reste rageur. En fait, sa puissance se développe en trois paliers, un premier jusqu’à 5.000tr/min, un autre jusqu’à 8.000 et un troisième, moins perceptible, mais bien présent jusqu’à la limite de sa zone rouge.

Je suis aussi étonné par la tenue de route. La précision et la stabilité du train avant m’impressionnent, comme la qualité des Dunlop Roadsmart II. Si dans les longues courbes, la ER-6 concède du terrain aux grosses cylindrées, par contre, sa maniabilité, sa légèreté et la possibilité de contrôler parfaitement sa puissance, sans mauvaises  réactions, lui permettent de faire jeu égal dans le sinueux.

Le freinage, surtout des deux disques avant, se montre à la hauteur. Reste le test de l’autoroute et la découverte d’une bonne surprise, si les 1.000cc prennent vite le large, la «Kawette» se tape quand même un 215 compteur assez surprenant pour un bicylindre de 649cc. Et à l'arrivée, je ne lui trouve pas vraiment de défaut… Naturellement, pour 7.189€ dans la version testée (6.499€ de base), elle ne présente aucune aide à la conduite à l’exception de l’ABS mais sa polyvalence est évidente.