Les deux pilotes du team officiel Ducati, favoris dans la course au titre, devraient disputer la saison 2025 au guidon d’une moto dotée des mêmes pièces qu’en 2024.
Officiellement, Ducati n’a pas encore décidé de la base qui équipera les Desmosedici GP25 de Marc Marquez et Francesco Bagnaia. Officieusement, c’est acté depuis ce mercredi à Buriram, où Moto 80 se trouve pour suivre le dernier test de la pré-saison MotoGP 2025. L’écurie italienne a prévu d’utiliser les éléments de la version 2024, écartant ainsi une partie du développement fait pendant un an pour sa nouvelle moto.
La raison renvoie au gel du développement des moteurs jusqu’à fin 2026. La mesure a été mise en place dans le cadre de l’introduction du nouveau règlement du MotoGP, en 2027, afin que les constructeurs puissent se concentrer sur la production des futurs prototypes 850cc. Un gel qui touchera Ducati, mais pas les marques aux résultats moins bons (Yamaha et Honda), car celles-ci bénéficient de concessions pour les aider à combler leur retard.
Cette particularité signifie que la machine homologuée par Ducati dans quelques jours sera en vigueur pour deux ans. Pas le droit à l’erreur, donc. Or, des doutes subsistent quant au moteur 2025 testé cet hiver, alors que la version 2024 a déjà fait ses preuves de rendement et de fiabilité. « La 2024 a été testée toute l’année dernière sur différents circuits et la base est très bonne. La 2025 semble un peu plus radicale. Elle peut donner certains avantages, et à d’autres endroits tu souffres un peu plus », nous expliquait Marc Marquez à Buriram.
Par conséquent, « il semble que la base sera celle de 2024 », ont confirmé l’Espagnol et son nouveau coéquipier Francesco Bagnaia. « On leur a dit que la base de la 2025, surtout en termes de moteur, devait être bien meilleure que celle de 2024, parce qu’on l’homologue pour deux ans, donc on ne peut pas prendre de risques. » Les détails de l’histoire et ce qu’elle implique pour la concurrence seront à retrouver dans le prochain numéro de Moto 80, en kiosque le 7 mars. (Daryl Ramadier)
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