Qu’ils soient spécialisés dans les motos neuves ou d’occasion, les vendeurs de motos en Belgique font la moue pour l’instant. En mars, le marché de l’occasion s’est effondré, perdant 25,3%. Pour le neuf, ce n’est guère mieux: -9,8%…
Les chiffres communiqués par Traxio pour ce premier trimestre font mal. Alors que l’année 2021 avait été bonne pour le marché de l’occasion, ce début d’année illustre l’incertitude qui affecte le marché de la moto et les acheteurs. En Belgique, pour ce mois de mars, le marché de l’occasion a baissé de 16,6% par rapport à mars 2021.
Concernant le neuf, ce n’est pas très brillant non plus, avec un marché en recul de 9,8%. Conséquence évidemment de l’allongement des délais de livraison et de l’incertitude liée à la situation actuelle dans le monde, et pas seulement sur le plan des semi-conducteurs tellement indispensables dans les motos modernes.
Les explications de Filip Rylant, porte-parole de Traxio: « En mars 2002, il s’est immatriculé 2.520 motos d’occasion de moins qu’en mars 2021, soit une perte significative de -25,3%. Concrètement, il s’est immatriculé en mars 7.446 motos d’occasion contre 9.966 l’an dernier. Le marché subit par conséquent des pertes de -16,6%, soit quelque 3.136 unités par rapport à 2021. Il n’est pas pertinent de comparer les statistiques de cette année avec celles de 2020 car à l’époque, au début de la crise sanitaire, les négociants en motos avaient dû fermer leurs portes pendant plusieurs semaines et il s’était à peine immatriculé quelques motos. »
« La Flandre demeure le marché le plus important (57,1%) mais recule de -5,0%. La baisse en Wallonie est moins marquée (-4,8%) et Bruxelles, le plus petit marché qui présente par conséquent de grands écarts en pourcentages, croît de pas moins de +21,7%, ce qui frappe étant la forte croissance des grosses cylindrées de plus de 1.000cc. Honda, Yamaha, BMW, Suzuki et Kawasaki restent les marques d’occasion les plus populaires bien que le top 10 en entier perde des parts de marché. »
Les immatriculations de motos neuves ont reculé de -9,8% en mars mais limitent les pertes du premier trimestre à un acceptable -3,5%. Les motos neuves pâtissent de la longueur des délais de livraison des pièces, à plus forte raison pour les modèles les plus populaires. »
« Quant au marché de l’occasion, les choses sont plus compliquées: les prix des motos d’occasion sont élevés et les particuliers sont très demandeurs, les Néerlandais montrant leur intérêt et prêts à faire monter les enchères. Cette donnée ainsi que le recul de la disponibilité de motos d’occasion assurent la hauteur des prix. Ajoutons-y le froid et la pluie des derniers jours, l’augmentation de la longévité, les conséquences de la crise sanitaire, le conflit en Ukraine etc. et l’on comprend pourquoi les consommateurs soit adoptent une attitude avant d’acheter une occasion (coûteuse) soit décident d’attendre de commander une moto neuve plutôt que d’acheter une occasion. »
