En marge de la présentation de la nouvelle Kawasaki ZX-10R que vous pouvez déjà découvrir en vidéo sur notre site et dont l’article complet arrive dans le Moto 80 de février, notre essayeur a rencontré Jonathan Rea dans les paddocks de Sepang. Interview.
Moto 80: Jonathan, félicitations pour votre titre. Pouvez-vous m’expliquer les circonstances d’une telle domination cette année?
Jonathan Rea: En arrivant chez Kawasaki, je me suis de suite senti très à l’aise. L’équipe m’a accueilli très chaleureusement. Ensuite, dès les premiers tests, je me suis également senti très à l’aise sur la moto et mes chronos furent immédiatement rapides. Je savais que j’allais me montrer très compétitif mais je n’avais pas imaginé gagner dès les premières courses. La saison fut longue mais tout s’est passé comme dans un rêve. Même si j’ai connu des hauts et des bas.
D’après vous, quels seront les principaux adversaires en 2016-2017?
Je pense que mon coéquipier, Tom Sykes, sera mon principal concurrent. Mais Chaz Davies est un pilote rapide et intelligent, lui aussi sera très dangereux. Les pilotes qui viennent des GP progressent et Nicky Hayden débarque chez Honda. Il reste encore une interrogation concernant le niveau de compétitivité des Yamaha officielles qui seront pilotées par Sylvain Guintoli et Alex Lowes. Le titre sera très disputé et je ne pense pas pouvoir réaliser la même campagne qu’en 2015.
Pourquoi pensez-vous que votre propre coéquipier sera votre principal concurrent?
Tom reste un pilote très performant et il se montrait de plus en plus proche en fin de saison. Il est chez Kawasaki depuis de nombreuses années et il a été plus sollicité que moi dans le développement de la machine 2016. Les modifications apportées sont bénéfiques pour nous deux mais je pense que certains changements privilégient son style de pilotage. Lors des premiers tests sur la moto 2016, Tom était très fort et il sera dur à battre, comme toujours.
Est-ce que la cohabitation est bonne avec lui?
Tom est avant tout mon coéquipier et mon principal concurrent. Nous avons le même employeur et des intérêts communs. Nous ne sommes pas amis mais nous nous respectons. Quand deux pilotes du même team jouent le titre, il est évident que certaines tensions apparaissent mais cela ne changera jamais et nous devons composer avec cette donnée.
Propos recueillis par Arnaud Brochier