On adore le MotoGP. Une vraie compétition, virile, sportive, entre des pilotes qui se respectent. De quoi faire passer la F1 pour une compétition soporifique et un univers de pleureuses…
Mais il faut avouer que dans les coulisses, tout n'est pas aussi rose. Nous en avons eu la confirmation cette semaine encore.
Le week-end dernier, sur le Red Bull Ring en Styrie, le microcosme du MotoGP a vécu un double séisme. Le premier était attendu: Valentino Rossi a confirmé son retrait en fin de sa saison.
Le second, il s'est déroulé sur la piste, le dimanche, avec une splendide victoire – inattendue – de Jorge Martin. Le jeune Espagnol s'est offert sur sa Ducati Pramac sa première victoire en carrière. Un succès après lequel court toujours son équipier Johann Zarco, toujours deuxième du championnat, mais à bonne distance désormais d'un Fabio Quartararo intelligent, qui s'est contenté du podium derrière Mir.
Mais dans les coulisses, ça grondait déjà pas mal. En cause? L'annonce par KTM de la promotion de Raul Fernandez, actuel deuxième du Moto2, chez Tech3 en MotoGP l'an prochain.
Petrucci n'était pas heureux. Évidemment, puisque cela signifiait qu'il devrait aller voir ailleurs pour 2022. Mais visiblement, cette "promotion" ne faisait pas du tout plaisir à Fernandez non plus, qui se voyait rester une saison de plus en Moto2 avant d'être enrôlé par Yamaha en MotoGP…
Ne voulant pas laisser Fernandez à la concurrence, KTM a donc fait valoir son droit de priorité, inscrit dans les clauses du contrat le liant au jeune pilote.
Après l'arrivée du Grand Prix de Styrie, une autre rumeur grossissait rapidement: déjà en froid avec son employeur, qui veut le remplacer l'an prochain par Morbidelli, Vinales aurait sciemment saboté sa course…
Le dossier s'est accéléré en milieu de semaine avec la mise à pied de Maverick Vinales par Yamaha, l'analyse des datas ayant visiblement mis en évidence des "surrégimes" volontaires de la part du pilote, pour casser son moteur.
Vinales ne sera pas remplacé ce week-end sur la deuxième Yamaha officielle. Il a promis de donner sa version des faits.
Ambiance…