Dans une semaine, à 15h, nous connaîtrons le vainqueur de la 42e édition des 24 Heures du Mans. A quelques jours de cette épreuve mythique, nous avons voulu savoir dans quel état d’esprit se trouvait notre Xavier Siméon national avant sa grande première en EWC.
Après huit années passées en Moto2, et une saison au plus haut niveau, Xavier Siméon arrive cette année en endurance avec le team Yamaha Viltaïs Pierret Experiences. Le team champion du monde 2016-2017 en catégorie Superstock a décidé de passer un cap en s’engageant en catégorie Formula EWC avec la même ambition: se battre au plus haut niveau. L’arrivée de Xavier Siméon au sein du team Viltaïs répond à cette ambition. “Nous avons l’avantage d’avoir un staff qui travaille beaucoup avec la Belgique et ça nous a ouvert des opportunités de dialogue et d’échange avec Xavier Simeon. Il est ravi de nous rejoindre. Nous sommes satisfaits des premiers essais, cela prouve que les pilotes sont opérationnels.” confiait il y a peu Yannick Lucot, le Team Manager.
Xavier, tu as pu faire connaissance avec ton nouveau team. Comment te sens-tu dans cette nouvelle équipe?
L’aventure avec mon nouveau team a débuté fin mars à Barcelone. Ces premiers tests m’ont permis de me familiariser avec la R1 et avec l’équipe. Nous avons enchaîné avec les tests officiels pré-Mans et ceux-ci se sont avérés être très positifs pour l’équipe. Nous avons pu rouler dans diverses conditions et mes coéquipiers et moi-même avons signés de bons chronos sur piste humide et sèche. Nous sommes une équipe homogène et c’est très rassurant.
Yannick Lucot entend bien bousculer la hiérarchie établie, un objectif réalisable?
Le team Viltaïs est une équipe extrêmement professionnelle à tout point de vue. Ce team se donne les moyens de ses ambitions. Yannick Lucot, le team manager, se démène afin que nous puissions évoluer dans les meilleures conditions et que l’on ne manque de rien que ce soit au niveau des motos, avec de très bons techniciens et le support de Yamaha Europe, mais aussi en dehors. Nous bénéficions du meilleur entourage possible, que ce soit au niveau physique, nutrition et logement. Tout est mis en place afin que nous puissions être pris en charge de la meilleure façon possible afin de récupérer au mieux pendant la course. J’ai été très agréablement surpris de ce professionnalisme, je m’attendais à quelque chose d’un peu plus familial mais cette équipe est digne d’un team de Grand Prix! Et j’en connais beaucoup qui devraient s’en inspirer.
Tu as participé à la première manche FSBK sur le circuit Bugatti, une bonne préparation en vue des 24 Heures?
Oui cette participation en FSBK m’a été vraiment utile. Cela m’a permis de retrouver mes sensations en course. La moto était aussi une R1, bien que différente de celle avec laquelle je participerai aux 24 Heures. Mais ce week-end en FSBK nous a permis de tester de nouvelles choses en vue des 24 Heures, puisque le team Viltaïs est en étroite relation avec Dunlop. Nous avons fait ces deux courses avec les pneus d’endurance, les mêmes avec lesquels nous participerons aux 24 Heures. Nous avons pu prouver à quel point ces pneumatiques sont performants et cela nous met en confiance pour la course.
L’endurance est une discipline à part, où tout peut arriver. Comment appréhendes-tu ce premier rendez-vous?
Nos tests ont été très positifs, nous sommes rapides dans toutes les conditions, à présent il nous reste à l’être durant 24 heures! En endurance, énormément de facteurs entrent en jeu. La mécanique doit tenir et il faut faire le moins d’erreurs possible. Ce sera une découverte à beaucoup de niveaux et je suis conscient que j’ai tout à apprendre. En endurance, être rapide ne suffit pas, il faut piloter intelligemment en attaquant quand il le faut mais aussi en gérant lorsque cela s’avère nécessaire. Sur 24 heures, beaucoup de faits de course ont lieu, c’est un véritable ascenseur émotionnel. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer.
D’un point de vue plus personnel, à quoi t’attends-tu?
Je sais que la course sera très éprouvante physiquement, mais je m’y suis préparé. J’ai accentué ma préparation sur le renforcement musculaire pour que la fatigue arrive le plus tard possible. La course de nuit sera assurément un moment particulier, j’ai pu en avoir un aperçu lorsque j’avais participé aux 8 heures de Spa-Francorchamps, en 2008. Ce n’est pas un problème en soit, mais si nous avons de la pluie durant la nuit, cela peut compliquer les choses. Je sais que ce sera une course très physique et j’avoue avoir quelques appréhensions, mais je sais que lorsque j’aurai mon casque sur la tête je serai dans ma bulle et prêt à tout donner!
Rendez-vous le 18 avril pour les essais libres officiels, les essais qualificatifs et les essais de nuit!