Xavier Siméon nous a rendu une petite visite surprise à la rédaction. L’occasion était trop belle pour ne pas le questionner sur son changement d’équipe.
Moto 80 : Votre contrat avec QMMF, portant sur deux ans, s’arrête plus tôt que prévu. Quelle en est la raison ?
Xavier Siméon : Il n’y en a pas vraiment. La Fédération du Qatar a connu une restructuration l’an passé. Ils ont changé de président et de responsables administratifs, notamment. La volonté de compter sur une écurie en Moto2 émanait de l’ancien président. Le fait de rouler sans pilote Qatari ne justifiait peut-être plus de s’investir autant. Il faut souligner que toutes les personnes qui travaillent dans l’équipe perdent leur job, même le responsable du team. Les conséquences concernent donc bien plus de monde que les deux pilotes.
Moto 80 : Malgré une promesse portant sur deux saisons ?
Xavier Siméon : Un contrat a, visiblement, la valeur que certaines personnes veulent bien lui accorder. Difficile, pour nous, d’y faire quelque chose… J’ai donc essayé d’en faire un mal pour un bien et j’ai eu la chance de trouver une écurie disposant du châssis Kalex. C’était ma volonté. Depuis mes débuts en Moto2, je n’ai jamais pu rouler sur ce châssis deux saisons de suite. Cela a sans doute provoqué mes résultats en dents de scie. En Moto2, tu as besoin de sérénité. On sait que la Kalex est la meilleure machine. Si on veut se donner la chance de se battre pour les avant-postes, il faut bénéficier du meilleur package. Et aujourd’hui, c’est la Kalex.
Moto 80 : Tasca Racing Scuderia Moto2 n’a pas vraiment brillé cette saison… Inquiétant ?
Xavier Siméon : Non, pas du tout. C’est une très petite écurie, familiale, entourée de petits partenaires qui rendent l’aventure Moto2 possible. Ils bénéficient des moyens nécessaires pour boucler une saison Moto2 et surtout, ils ont fait preuve d’énormément de volonté pour me faire signer. Pour 2017, ils bénéficieront de la Kalex de l’année en cours, et ce sera la première fois. L’envie de bien faire est là, tout comme la motivation et le package technique. Je pense donc qu’il s’agit d’un bon choix qui me permettra de bien figurer.
Moto 80 : C’est ce qui vous a poussé à refuser d’autres offres, globalement moins intéressantes, de teams plus prestigieux ?
Xavier Siméon : QMMF m’avait garanti de pouvoir effectuer énormément de tests. En définitive, nous n’avons rien fait. Donc les garanties ne sont jamais… totalement garanties. Le team a été honnête. Il ne dispose pas, actuellement, de moyens permettant de réaliser des essais privés, en plus des essais officiels. Cela ne m’inquiète pas. Quand j’ai opté pour Stop And Go Racing Team, mon choix fut fort critiqué. Aujourd’hui, c’est une écurie fort demandée. J’espère qu’il en ira de même avec Tasca.
Moto 80 : La Moto2 reste votre priorité…
Xavier Siméon : Oui, j’estime y avoir ma place même si cette saison fut difficile à certains moments. Mon niveau en course reste très bon. Et si je peux bénéficier du bon package technique qui amène ce petit extra, je pourrai à mon tour donner encore un coup de rein supplémentaire. Pourquoi aller dans un autre championnat ? Les bonnes motos en Superbike sont prises pour les deux prochaines saisons. Le championnat Supersport a perdu en intérêt. J’adore l’Endurance mais ce n’est pas pour tout de suite.
Moto 80 : Comment appréhendez-vous la fin de saison avec QMMF ?
Xavier Siméon : Bosser dans le team fut difficile, personne n’était serein. La communication a pas mal coincé. Mais depuis deux GP, les choses se sont apaisées et nous avons retrouvé de la sérénité, nous devrions terminer sur une note positive. Les essais de Misano étaient bons et à Aragon, nous avons retrouvé un excellent niveau de performances et les tests d’après course se sont révélés très positifs. Je conserve le top 10 en focus pour les 4 derniers rendez-vous.