Les dernières années ont été plutôt calmes du côté de chez Sym, se traduisant par une rentrée progressive dans le rang en termes de ventes pour le constructeur taïwanais. Heureusement, cette année, le catalogue Sym sent un vent frais souffler sur ses pages.
Les Sym Joymax Z se destinent à un usage avant tout urbain et, avec leurs lignes découpées et résolument modernes, ces scooters visent une clientèle se sentant jeune… que ce soit grâce aux chiffres imprimés sur leur carte d’identité ou, tout simplement, dans leur tête. Pour cette année 2019, deux motorisations intègrent le catalogue: une entrée de gamme 125cc et un 300cc qui devrait permettre une palette d’utilisation plus variée.
Pour distinguer le «petit» du «grand», il conviendra d’ouvrir l’œil, et le bon, en scrutant l’affichage du cadran de vitesse sur le tableau de bord. Autre possibilité: tricher un peu et lorgner vers le petit sigle «125» ou «300» positionné sur le bas de la partie latérale du tablier. Car sinon, impossible de distinguer les deux modèles! Leurs dimensions sont rigoureusement identiques, au millimètre près pour la longueur (2.190mm), l’empattement (1.440mm), la largeur (760mm) ou encore la hauteur de selle (747mm).
Les tailles de roues ne varient pas (14 pouces à l’avant et 13 pouces à l’arrière) et les deux modèles sont disponibles dans les mêmes quatre coloris: noir et argent mats, bleu ou blanc. Au rayon des mensurations, seul le poids diffère, le 300 rendant 13 kilos à son petit frère sur la balance. Mais cela, visuellement, on ne peut le remarquer…
Pratiques et confortables
Les qualités de l’un font donc également les qualités de l’autre. Commençons par la plus remarquable: un volume de chargement sous la selle digne des meilleurs maxiscooters de leurs catégories et, qui plus est, éclairé. Pas de chiffre de contenance précis avancé par Sym mais, en pratique, deux casques intégraux rentrent sans souci, et il reste encore de la place pour quelques accessoires, en plus d’un espace de rangement bien pratique pour les papiers.
Un autre espace de rangement plutôt volumineux et pourvu d’une prise USB est disponible sur le côté droit du tablier. La selle, surpiquée, se veut spacieuse et relativement confortable et de l’espace, on en dispose également au niveau du plancher. Notons que la bulle, relativement importante, protège déjà bien le pilote en position basse. Mais si nécessaire, cet écran pourra être relevé d’environ quatre centimètres… à l’aide d’outils, et donc à l’arrêt uniquement. Détail étrange, en «chipotant» à ma machine avant de démarrer, je constate que les tiges des rétroviseurs cognent contre la bulle quand je braque en butée…
Toujours au niveau des détails, les plastiques des Joymax Z font un peu cheap à mon goût et je ne suis vraiment pas fan des sections «imitation carbone», par ailleurs parfois fort exposées aux griffes lors des manœuvres serrées. Néanmoins, il serait malvenu de ma part de jouer au difficile et d’exiger du premium eu égard au tarif particulièrement serré de ces deux machines, leur autre grand atout.
Un dernier point qui ne reçoit pas mes faveurs: le tableau de bord et, surtout, son style disons… bariolé. Celui-ci se voit composé de deux écrans à aiguille, l’un pour la vitesse et l’autre pour lire les révolutions. Entre les deux, un pavé numérique reprenant la jauge, la température du liquide de refroidissement, l’horloge ou l’état de la batterie, ainsi que l’odomètre ou le trip ou le trip pour l’huile.
Entre confort et performance
Nous n’aurons malheureusement pas droit à un essai marqué par son kilométrage volumineux mais le parcours, assez sélectif puisque alternant longues lignes droites, chemins d’écoliers et secteurs pavés, permet de se forger une première opinion suffisamment tranchée. Rien à critiquer au niveau du confort de conduite. Bien protégé par la bulle et le tablier, on évolue sans désagrément lié au vent qui souffle gaiement en cette journée d’essai dans la profonde campagne anversoise. L’ergonomie est bonne, la selle prend soin du fessier, les pieds et les jambes ont de la place: de ce côté, le bilan s’avère très satisfaisant.
Rayon suspensions, le 125 nous a semblé plus doux. Une impression sans doute induite par son poids légèrement plus faible alors que les valeurs de débattements arrière diffèrent à peine. Là où il n’est, par contre, pas question d’impression, c’est au niveau des blocs moteurs. Le 125cc peine à accrocher les 110 compteur, soit une vitesse de pointe un peu décevante qui ne poussera guère à s’aventurer sur les axes rapides. Avec le 300, nous avons pu frôler les 145, toujours au compteur. Une meilleure vitesse de pointe, on s’y attendait, mais surtout un démarrage beaucoup plus franc et de bonnes reprises. Bref, une machine dynamique qui permettra à son propriétaire, si besoin, d’envisager un tronçon d’autoroute sans stress.
Globalement, le Joymax Z 300 se veut d’ailleurs bien plus sportif dans l’âme que son petit frère. Il freine notamment beaucoup plus sec et bénéficie de l’ABS pour les situations plus compliquées quand le 125 ne pourra compter que sur un freinage CBS qui, lui, laissera des belles traces de gomme sur la chaussée si vous «allumez» les freins. Malgré un poids à vide qui les place parmi les beaux bébés de leurs catégories respectives, l’agilité est au rendez-vous pour les deux machines. Même si on aurait pu souhaiter des roues de 15 et 14 pouces sur le 300cc au lieu des 14 et 13 pouces comme sur le 125.
Conclusion
Les Joymax Z 125 & 300 avancent trois qualités majeures: un bon confort général, un important volume de chargement et, surtout, un prix particulièrement compétitif. Sera-ce suffisant pour faire oublier des performances en retrait pour le 125 et un peu trop de plastiques légers pour le 300? Les ventes nous l’indiqueront prochainement…
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Joymax Z 125
Les up
– Tarif très placé
– Volume de rangement
– Confortable à l’usage
Les down
– Moteur faiblard
– Pas d’ABS
– Qualité des plastiques
Prix de base: 3.899€
Disponibilité: immédiate
Consommation: non communiquée
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Joymax Z 300
Les up
– Gabarit du 125…
– …mais performances d’un 300
– Volume de rangement
Les down
– Qualité des plastiques
– Style du tableau de bord douteux
– Petites roues
Prix de base: 4.899€
Disponibilité: immédiate
Consommation: non communiquée