En 1952, le «Guide de la FMB» proposait à l’intention des motocyclistes, quelques «belles excursions au pays». Nous avons refait la boucle proposée pour partir à la découverte des Hautes Fagnes et d’une partie de l’Ardenne liégeoise, au départ de la Cité ardente. Une idée encore compatible avec nos attentes de motards de 2016? Vérifions…
Commençons par le commencement et prenons quelques lignes pour vous conter la genèse de cette BBB. Genèse assez singulière, comme vous allez le voir. Voici quelques mois, à la bourse de Marche, je tombe, par le plus grand des hasards, sur un «Guide Pratique de la FMB», édition 1952. L’ouvrage, quoique poussiéreux, est en bon état et le prix est raisonnable (moins de 10€). Aussi change-t-il rapidement de main. Ce Guide est vraiment unique: à côté d’un nombre assez incroyable de publicités – dont la presse moto actuelle ne peut que rêver… – il vous propose une plongée étonnante dans le quotidien d’un motocycliste, il y a plus de 60 ans. Pas d’Union européenne, pas de monnaie unique, pas d’Internet… Un autre univers où l’étranger même proche était peu connu, où franchir une frontière exigeait de posséder passeport, visa, carnet de passage en douane, plombs sur la moto et j’en passe. Un véritable parcours du combattant dont on n’a plus idée aujourd’hui. Aussi, le Guide était-il catégorique: dans un encadré d’introduction, Walter Fostier, alors journaliste à l’INR, l’ancêtre de la RTBF, n’hésitait pas à écrire: «Belges, passez vos vacances en Belgique!». Et pour les encourager, le Guide proposait quelques belles excursions à faire à moto. L’un d’elles qui, au départ de Liège, partait à la découverte des Hautes Fagnes, avant de revenir sur la Cité ardente m’a interpellé. Serait-elle encore plaisante à effectuer de nos jours? Pour le savoir, il n’y avait qu’une seule solution: essayer!
Liège, quartier des Vennes
Le texte original de 1952 prévoyait un départ sur le pont de Fragnée. Inimaginable aujourd’hui! Aussi nous sommes-nous mis en quête d’un endroit de départ plus pratique et moins fréquenté. Nous l’avons trouvé au Musée des Transports de Wallonie, dans le quartier des Vennes, à Liège. Situé juste derrière le fameux «boulevard de l’automobile», qui n’existait évidemment pas sous cette forme en 1952, il semble en être à des années-lumière. Il règne dans ce coin de la Cité ardente, sur la rive droite de la Meuse, une quiétude qui donne l’impression que le temps s’y est arrêté. Pour peu, on s’attendrait presque à voir surgir d’une de ces rues pavées une Saroléa BL, une 500 Gillet latérale ou une FN Type XIII, pour ne parler que des reines de la route fabriquées à Herstal dans ces années-là! Cette quiétude, nous l’abandonnons bien vite pour rendre la direction de Chênée par ce qui s’apparente à une autoroute urbaine. Notre ami Éric, le «régional de l’étape» (liégeois il est, liégeois il reste!) nous met sur le bon chemin. Pas évident: ne roulez pas trop vite et surveillez bien le road-book, électronique ou papier. Une fois franchi le Pont des Grosses Battes («ne te trompe pas dans les voyelles», m’a souvent répété un facétieux ami liégeois…), on bifurque à gauche pour remonter la vallée de la Vesdre, direction Chaudfontaine. Peu à peu, la ville disparaît dans notre dos. Nous arrivons à Chaudfontaine, où le Casino est toujours là, les sources d’eau minérale aussi. Mais pas de chance: nous tombons sur des travaux en cours depuis des mois, si pas des années! Impossible de suivre notre itinéraire vers Trooz et Gomzé-Andoumont. Nous rebroussons chemin et quittons la vallée pour grimper vers Ninane et Beaufays, localité «chicos» prisé par la bourgeoisie liégeoise. Ce détour aura au moins pour mérite de nous faire dévaler la fameuse «Côte des Forges», comme l’on fait avant nous des générations de jeunes motards roulant à fond la caisse sur leur Honda SS, Suzuki AC ou Itom 50, pour les plus anciens! À hauteur du golf de Gomzé, nous reprenons l’itinéraire original en direction de Louveigné. Avant d’arriver à Theux, nous escaladons «Mont-Theux» que les constructeurs de motos liégeoises présentaient, dans l’entre-deux-guerres, comme une véritable course de côte. Déception: la pente n’a rien de terrible et pas le moindre virage à l’horizon. On est loin de Turckeim-Trois Épis ou du Mont d’Or, et même de Houyet ou Vencimont! À Theux, il ne reste plus qu’à prendre la direction de Spa, où l’on renoue avec l’atmosphère si particulière des villes d’eaux: c’est un peu mélancolique et compassé. Mais la vue depuis les hauteurs de Balmoral est agréable et la route qui relie Spa à Jalhay, via Surister, vaut le coup.
Les Hautes-Fagnes: l’ivresse de l’altitude…
À Jalhay, les Hautes-Fagnes sont toutes proches. Ce biotope unique s’étend sur le territoire de la région wallonne mais aussi en Allemagne. Dans la langue de Goethe, on parle de Hohes Venn, au singulier, comme en wallon du reste où l’on dit: «Li Hôte Fagne». Il s’agit de vastes étendues de tourbières, de landes et de forêts qui se caractérisent par un climat froid et humide et qui abritent une flore et une faune parfois très spécifiques. Le Parc Naturel Hautes-Fagnes Eifel a vu le jour en 1971: il englobe les 4.300ha de réserve naturelle protégés depuis 1957 sous le nom de réserve naturelle des Hautes Fagnes. Les contreforts nord du plateau des Hautes Fagnes sont plantés surtout de conifères (Hertogenwald ou forêt ducale). La Baraque Michel, n’a pas grand-chose à proposer, hormis son auberge mais constitue le point de départ de différents circuits de randonnées pédestres. Le Signal de Botrange, point culminant de la Belgique, à 694m, ne vaut pas non plus une messe. Une butte y a été aménagée pour atteindre l’altitude de 700m (Butte Baltia, voir encadré). La tour en pierre a été construite en 1933. Un peu plus loin, le Centre Nature de Botrange mérite une halte si l’on veut en savoir plus sur la vie sauvage dans les Hautes Fagnes. Au plan motocycliste, c’est plutôt du rectiligne mais on apprécie l’air pur (quand il n’y a pas de brouillard…) et les vastes paysages que ne vient troubler aucune construction, ce qui est rare en notre beau pays. On descend ensuite sur le lac de Robertville, un lac de barrage sur la Warche. Il date de 1928 et a pour principale raison d’être l’alimentation de Malmedy en eau potable. À la belle saison, on peut pratiquer ici baignade et canotage…
Bons baisers de Malmedy
Waismes nous voit passer en vitesse. C’est que l’heure avance et nos estomacs se rappellent à notre bon souvenir. Avant de nous attabler devant quelques spécialités régionales revigorantes en la bonne ville de Malmedy, nous prenons toutefois le temps de visiter le très intéressant «Baugnez 44 Historical Center», à quelques dizaines de mètres de l’endroit où a été perpétré par les SS de la «Leibstandarte Adolf Hitler» le tristement célèbre massacre de Baugnez (voir carnet de route), à l’hiver 1944. Les kilomètres qui nous séparent de Malmedy sont agréablement sinueux, à travers bois et prairies, et suivent le cours de l’Amblève. Devant une impressionnante carrière de pierres naturelles, nous sommes surpris par la pluie. Combi pluie ou pas combi pluie? That’s the question! On a décidé de s’arrêter et on a bien fait: c’est sous des trombes d’eau que nous arrivons à Malmedy où les vannes célestes se ferment miraculeusement, aussi rapidement qu’elles s’étaient ouvertes, ce qui nous permet de manger en terrasse. Elle est pas belle la vie? Le temps de glisser quelques baisers (voir encadré) sous la selle du Honda Integra et c’est reparti vers d’autres aventures, direction Francorchamps.
Le Grand Francorchamps
Après être passés sous l’autoroute E42 à la sortie de Malmédy, nous empruntons une partie du tracé de l’ancien circuit de Francorchamps. Même négocié en sens inverse, le «Grand Burnenville», comme on disait alors, reste un morceau d’anthologie. Pour rouler ici en course, il fallait les avoir solidement accrochées! Il est évident que le circuit actuel n’a plus grand-chose à voir avec l’ancien, excessivement rapide, dont il était possible de boucler un tour complet (hormis le Raidillon) n’importe quand, puisqu’il était totalement ouvert à la circulation routière. Après avoir traversé le village de Francorchamps, on continue vers Sart, où nous nous ravitaillons en saucisson de jambon (voir encadré), avant de croiser notre itinéraire du matin. Nous mettons à présent le cap sur Verviers, en empruntant la N640 qui traverse le Bois des Gattes. Jolis virolos au programme avant d’arriver à Verviers par Polleur. «Oui mais quel Polleur? Polleur-Theux ou Polleur-Heusy?» nous demanderait Raoul Reyers, alias Super Wallon, s’il lisait les BBB. Polleur a été «partagé» entre Theux et Verviers (Heusy) lors de la fusion des communes en 1976. D’où la très pertinente question de Raoul Reyers: Polleur-Theux ou Polleur-Heusy? Plus sérieusement, cette localité est aussi connue pour le «Congrès de Polleur», une assemblée convoquée en 1789 par un certain Laurent Dethier, alors jeune avocat et premier bourgmestre démocrate reconnu par les autorités de la principauté de Liège (qui exista jusqu’en 1795…). L’homme avait réuni à Polleur les représentants des 5 «bans» (Jalhay, Spa, Sart, Theux et Verviers) de ce qui s’appelait alors le «Franchimont». Ceux-ci adoptèrent, à l’instigation de Dethier, acquis aux idéaux du Siècle des lumières et de la Révolution française, une «Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen pour le Franchimont» qui allait plus loin que celle adoptée par la Convention nationale, à Paris!
Par Mangombroux et Stembert, nous arrivons maintenant à Verviers que nous traversons, non plus en prenant pour guides les rails du tram comme en 1952, mais en suivant le fléchage qui conduit à la gare, où la route de Pepinster nous tend les bras. Nous retrouvons la vallée de la Vesdre où nombre de friches témoignent de la splendeur passée de l’industrie textile en région verviétoise. Notre itinéraire passe devant celle, assez extraordinaire, de «La Textile de Pepinster», aujourd’hui envahie par les herbes folles. Souvenir d’une autre époque également avec le Musée Imperia à Fraipont, à 2km de l’usine de Nessonvaux, qui possédait une extraordinaire piste d’essai sur son toit (en partie préservée de nos jours par les Ets. Lamy, installés sur place), à l’instar de la fameuse usine Fiat du Lingotto à Turin! Si Imperia a été une marque automobile florissante entre les deux guerres, l’usine a ensuite assemblé des voitures étrangères sous licences (Triumph, Vanguard…). Et voici quelques années, une nouvelle Imperia, création d’une spin-off née à l’ombre de l’université de Liège, avait vu le jour. Malheureusement, le projet semble avoir avorté, la société Green Propulsion qui ambitionnait de construire une Imperia sportive à moteur hybride ayant fait faillite début 2016… Les derniers kilomètres le long de la Vesdre sont sinueux mais la circulation importante vient gâcher notre plaisir. Un souci que ne connaissaient pas les motocyclistes de 1952… Bonne route et prudence, toujours!
L’itinéraire original de 1952
Les lignes qui suivent sont extraites du «Guide Pratique de la F.M.B», édition 1952. Nous les avons reproduites intégralement (hormis l’une ou l’autre référence à d’autres pages du Guide), ponctuation aléatoire et oubli de certains mots compris! Non, tout n’était pas toujours mieux avant! Et avouez que le road-book que Moto 80 vous offre (version papier ou électronique) est autrement plus facile à utiliser que ce descriptif sommaire, qui impose une étude approfondie de la carte Michelin au 1/200.000 pour déterminer avec précision le tracé de cette «excursion», comme on disait alors à la F.M.B…
De Liège à Liège, itinéraire de 153km
Départ de Liège, pont de Fragnée, Quai des Ardennes et Grosses Battes (…) jusqu’au viaduc de Chênée et première sortie à gauche vers Chaudfontaine (voir à gauche le Casino et à droite l’Hôtel des Bains), Trooz, où après le virage suivant le viaduc prendre à droite la route en lacets vers Gomzé-Andoumont (Ry d’Oneux) et à gauche vers Louveigné (scieries, coupes de bois), Theux, Spa (…). À Spa prendre à gauche au Pouhon Pierre 1er et suivre les rails du tram, montée Balmoral, arrêt pour admirer à droite le vaste panorama sur Spa et les environs; à la rencontre de la grande route prendre à gauche puis à 500 m virer à droite vers Surister, route assez mauvais état mais pittoresque et sinueuse; nous retrouvons la grande route vers Jalhay, gros bourg à l’entrée des Hautes Fagnes que nous traversons en direction de la Baraque Michel (671 m altitude) arrêt belvédère du haut duquel l’œil découvre un panorama très étendu, un peu plus loin, Signal de Botrange (point culminant de la Belgique: 694 m), Centre d’étude et de recherche de l’Université de Liège. Après ces arrêts descendre à gauche vers Robertville (route d’Elsenborn) voir barrage et lac, continuer en direction de Waismes et 4 km plus loin prendre à gauche la N32 vers Ligneuville (à cette jonction voir le Mur des Fusillés érigée à la mémoire des prisonniers américains fusillés par les Allemands lors de l’offensive von Rundstedt). Dès après Ligneuville prendre à droite la route vers Bellevaux-Malmedy (route en médiocre état mais présentant un intérêt touristique de premier plan, vue sur l’Amblève); Malmedy (reconstruite depuis 1944, dégustation des célèbres « baisers ») que nous quittons pour Francorchamps, montée en larges virages. 3 km plus loin, que le passage à niveau de Francorchamps, prendre à droite vers Sart (Hautes Fagnes) Tiège-Polleur et arrivée en lacets à Verviers que nous touchons par le faubourg de Stembert, suivre les rails du tram; traversée facile de la ville, arrivée place des Martyrs, virer à gauche puis à droite vers la gare centrale et tout contre à droite de celle-ci, la route vers Pepinster, nombreuses usines de tissage, et suivre la grand route vers Nessonvaux, Trooz (nombreux virages de la vallée de la Vesdre) Chaudfontaine (Casino renommé) et arrivée à Liège par Chênée et quai des Ardennes.
Carnet de route
– Le Musée des Transports en Commun de Wallonie: au cœur du quartier Vennes-Fétinne, le Musée des Transports en commun de Wallonie, ex-Musée des Transports en commun du Pays de Liège, présente, dans un ancien dépôt de tramways réaffecté, une quarantaine de véhicules – calèches, tramways, trolleybus, autobus… – qui témoignent de l’histoire de la mobilité depuis le XVIIIe siècle jusqu’à nos jours. Des documents historiques, des ambiances sonores, des dispositifs interactifs… viennent également compléter l’exposition. La visite plaira tant aux véritables passionnés qu’au grand public ou aux nostalgiques. Intéressante visite virtuelle sur le site web du musée. Prix d’entrée: 5€ (audioguide compris). Ouvert du 1er mars au 30 novembre, de 10h à 12h et de 13h30 à 17h (week-ends et jours fériés: de 14h à 18h).
Musée des Transports en commun de Wallonie, rue Richard Heintz, 9 à 4020 Liège. Tél.: 04/361.94.19 – www.musee-transports.be
– Botrange: On ne présente plus le «Signal de Botrange», point culminant de la Belgique. Tous les écoliers du pays le connaissent. Le site n’a rien de bien folichon mais en dehors de sa spécificité géographique, il présente aussi la particularité de posséder une «Butte Baltia», monument à la mémoire du Général Baltia, désigné en 1919 Haut-Commissaire royal pour les cantons de l’est. L’homme fut chargé d’organiser la consultation par laquelle la population locale devait marquer sa volonté d’appartenir à la Belgique. Les modalités de cette opération étaient pour le moins particulières, ce qui valut à cette consultation le surnom de «petite farce belge»: seuls les opposants à l’intégration des cantons de l’Est à la Belgique devaient apposer leur signature dans deux livres ouverts, l’un à Eupen, l’autre à Malmedy. Ce pseudo-referendum fut néanmoins validé et, en 1925, les cantons de l’Est sont devenus officiellement belges. Purement et simplement annexés par l’Allemagne nazie en mai 1940, ils sont redevenus belges à la fin de la guerre.
– Baugnez 44 Historical Center: Hitler lance le 16 décembre une contre-offensive de grande envergure, qui est entrée dans l’histoire sous le nom d’«Offensive von Rundstedt». Ses objectifs? Les ponts sur la Meuse et, à terme, le port d’Anvers. Le 16 décembre à midi, un convoi militaire US d’une trentaine de véhicules franchit le carrefour de Baugnez, à la sortie de Malmedy, et tombe, malheureusement pour lui, sur les troupes aguerries du «Kampfgruppe» SS Peiper. Les Allemands ont rapidement le dessus et les prisonniers américains sont rassemblés dans une prairie proche du carrefour de Baugnez. Ils y seront sauvagement massacrés. Aujourd’hui, un lieu de mémoire a été érigé à quelques dizaines de mètres du lieu du drame: c’est le Baugnez 44 Historical Center, un musée qui vous fera plonger dans l’ambiance de l’hiver 1944. 16 scènes vous feront revivre cette période, dont 2 dotées de sons et lumières uniques en Belgique, véhicules et équipements d’époque à l’appui. On peut également visionner sur place un intéressant film de 25 minutes. Ouvert tous les jours de 10h à 18h. Fermé les lundis et mardis sauf vacances scolaires et jours fériés. Entrée: 7,50€ (visite avec audioguide en 4 langues: FR, NL, ENG, ALL)
Baugnez 44 Historical Center, route de Luxembourg, 10 à 4960 Malmedy. Tél.: 080/44.04.82 – www.baugnez44.be
– C’est à Nessonvaux, entre Verviers et Liège que se trouvaient les usines Imperia, marque automobile belge qui connut son heure de gloire entre les deux guerres mais poursuivit ses activités jusqu’en 1948. Le site assura par la suite le montage de voitures sous licence, notamment des Triumph. Aujourd’hui, un petit musée est consacré à la marque et abrite une douzaine de voitures. Il est ouvert tous les deuxièmes dimanches du mois de 10h à 17h, ou sur rendez-vous à prendre au préalable par téléphone. Grand parking gratuit. Sur demande, il est également possible d’aller voir, à 2km, la fameuse piste d’essai sur le toit de l’usine Imperia.
Musée Imperia, rue Vallée, 609 à 4870 Fraipont. Tél.: 0479/30.92.28. – imperianessonvaux.blogs.dhnet.be
Arrêts gourmands
– La cafeteria du Musée des transports en commun de Wallonie est idéale pour se retrouver au départ de la balade, sauf si vous démarrez tôt, vu qu’elle n’ouvre qu’à 10h en semaine (et à 14h le week-end). Avantages des lieux: le quartier est calme et il y a un grand parking devant le musée…
Musée des Transports en commun de Wallonie, rue Richard Heintz, 9 à 4020 Liège. Tél.: 04/361.94.19. www.musee-transports.be
– À Malmedy, la place Albert Ier est un incontournable, avec ses nombreux cafés et restaurants. En souvenir de l’époque (lointaine…) où votre serviteur venait se détendre ici après une semaine d’exercices d’artillerie au camp d’Elsenborn, nous avons jeté notre dévolu sur «A Vî Mâm’di» (Au Vieux Malmedy). Bon accueil, savoureuses spécialités régionales, avec une mention pour les boulets à la liégeoise, excellents, et les joues de porc à la bière de Malmedy, plus originales mais pas moins recommandables. Service aimable mais temps d’attente un peu long (ici, on ne cuisine pas au micro-ondes). Terrasse sympa sur la place (avec vue sur les motos, avis aux natures inquiètes) et prix raisonnables. Un bon plan!
A Vî Mâm’di, place Albert Ier, 41 à 4960 Malmedy. Tél.: 080/33.96.36. www.avimamdi-malmedy.be
– Les «Baisers de Malmedy»: cette gourmandise justement réputée est constituée de deux meringues aux amandes «assemblées» par une couche de crème au beurre. C’est donc assez calorique… mais crapuleusement bon. Le baiser de Malmédy serait dû à un certain Rodolphe Wiertz, originaire de Hellenthal, cuisinier et pâtissier dans un hôtel à Spa, avant de reprendre la pâtisserie de son beau-père, Oswald Villers, à Malmedy. Le baiser aurait d’abord été commercialisé sous le nom de blankès mèringues (en wallon: meringues blanches), puis à partir des années 1930, sous celui de baiser, la «soudure» des meringues rappelant celle de deux bouches échangeant un baiser. Une adresse pour en acheter? Voyez chez Dijan, rue du Commerce, 7…
– Envie de bonnes salaisons et charcuteries ardennaises? Arrêtez-vous à la boucherie Jérome, à Sart-lez-Spa: l’itinéraire passe juste devant! On vient de loin pour le fameux saucisson de jambon de la maison. Un régal!
Boucherie Th. Jerome, Grand’Rue, 112 à 4845 Sart-lez-Spa. Tél.: 087/47.41.62.
Texte Philippe Bonamis & Jacques Berghmans