Voyager à moto, c’est avant tout faire des rencontres. Des rencontres qui peuvent changer une vie. Plus qu’un simple organisateur touristique, Voyage Solidaire entend vous faire découvrir la réalité vécue par les populations en difficulté. Rencontre avec Alain Blocry, fondateur de Voyage Solidaire.
Il existe une multitude d’organisateurs de voyage à moto, en quoi Voyage Solidaire est-il différent?
Nous sommes continuellement exposés aux multiples problèmes que notre monde traverse et cela me touche énormément. Nous, européens, voyons cela à travers nos écrans de télévision, mais nous ne nous rendons absolument pas compte de ce qu’endurent ces populations au jour le jour.
J’aimerais pouvoir offrir aux voyageurs une vision plus concrète des difficultés éprouvées par tant de personnes dans le monde. Pour atteindre des populations que personne n’atteint, nous devons faire des choses que personne ne fait!
Je suis un habitué de voyages lointains, mais même lorsque l’on essaye de sortir des sentiers battus et de rencontrer les habitants, il n’est pas toujours aisé de les amener à se confier sur les problèmes qu’ils rencontrent et donc, de savoir exactement les solutions que l’on peut mettre en place pour les aider au mieux.
Votre premier voyage aura pour destination la Guinée, avec quel objectif?
J’ai récemment fait la connaissance de l’ONG Mediraid, administrée par le Docteur Delacroix. Cette association part régulièrement en Afrique afin d’aider les populations locales en leur apportant des soins auxquels elles n’ont pas accès. Un des objectifs de ce premier voyage sera donc de faire connaître Mediraid et de récolter des fonds en leur faveur afin de les aider dans leurs actions.
Je me rendrai donc dans plusieurs villages au Sénégal et en Guinée afin de montrer au public les projets déjà réalisés par Mediraid et ceux qui sont en cours. De plus, ce premier voyage doit me permettre de confronter mon idée à la réalité des attentes d’une future clientèle. Je dois définir les itinéraires, trouver les logements les plus adéquats, les points de passage à faire visiter etc…
Comment le public peut-il vous aider à accomplir ce voyage?
Afin de réaliser ce projet, j’ai besoin d’aide de différents types: des besoins en services et/ou produits, des besoins financiers et plus que tout, besoin de toutes les personnes de bonne volonté pouvant mettre à disposition leur réseau pour concrétiser ce projet et le mener à bien. J’ai créé un site web, une page Facebook et un compte Instagram. Ces différents canaux me permettront de communiquer régulièrement sur l’avancée de mon périple et d’y montrer la réalité vécue par les populations que je rencontrerai.
Ce sera aussi une bonne façon de voir si le concept intéresse vraiment les motards. J’ai également lancé une campagne de crowdfunding dont vous trouverez le lien sur notre site web.
Comment seront organisés les premiers voyages en groupe?
Le but de ces voyages est de rencontrer les habitants. Les voyages se feront donc en petit comité, avec un groupe d’environ 6 à 8 personnes, de façon à ne pas être trop intrusifs. Chacun sera libre d’organiser son temps comme il le souhaite. Le tracé aura été reconnu à l’avance et des GPS et des roadbooks seront fournis à tous les participants. Ceux qui le souhaitent pourront suivre l’ouvreur et les personnes désirant voyager plus à leur rythme pourront le faire également.
Un 4×4 d’assistance clôturera la marche afin de parer à tout ennui mécanique. En fin de journée, nous nous retrouverons tous lors des points de bivouac. Si le concept plaît aux motards, j’aimerais pouvoir organiser 5 à 6 voyages par an et choisir les destinations en fonction de l’actualité et des nécessités du terrain. Par exemple, il y a peu, le Mozambique a été touché par un typhon qui a laissé les habitants dans un profond désarroi. Nous pourrions donc prendre contact avec une petite ONG locale afin d’y emmener nos clients et de constater ce dont les habitants ont réellement besoin afin de pouvoir les aider au mieux.
Ce projet n’a absolument pas pour vocation de prendre des marges commerciales aussi élevées que ce qui se peut se faire dans le secteur. J’envisage de travailler par pourcentage du prix du voyage. Ce pourcentage serait reversé intégralement à l’ONG mise en avant lors du voyage. Bien sûr il faut rentrer dans les frais afin de couvrir les dépenses liées au voyage, mais faire de l’argent n’est pas le but recherché.
Chacun à sa façon peut tenter d’oeuvrer pour un monde meilleur, et les motards aussi!
Si vous désirez en savoir plus sur ce projet, n'hésitez pas à consulter les différents canaux digitaux de Voyage Solidaire!
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